Je suis pauvre, et alors ?

Le titre de cette pièce parle de lui-même. Cette oeuvre est axée sur la thématique de la pauvreté avec tout ce que le sujet peut impliquer : exclusion, marginalisation, etc.

DEs petites histoires de débrouillardise. Si nous voulons partager la beauté du monde, être solidaire de ses souffrances, nous devons apprendre à nous souvenir ensemble…

La pauvreté est un sujet universel :
en 2014, elle touchait 15,5 % de la population belge. Et les statistiques prévoient une hausse des pourcentages pour les années à venir.
Le théâtre-action, pour ces comédiens concernés par la problématique, s’est révélé être un véritable moyen d’inclusion. En racontant leur histoire, ils se sont fait une place au sein d’un groupe, ont pris conscience de leurs capacités et confiance en eux.
La pièce « Je suis pauvre et alors ? » parlera à tous ceux qui se questionnent sur notre société et ses problématiques actuelles.

À 81 centimètres près

« Je n’ai pas toujours été là. Avant j’étais normale. Ici, je suis exactement et précisément à 81 cm de là où je devrais me trouver. »

Un personnage féminin raconte son décalage hors de la « normalité » sociale. Elle nous accueille dans son univers peuplé de peurs, de rêves et d’espaces refuge. Un parcours pour nous amener à troquer nos différences pour agir sur le monde.

Argument

Le spectacle raconte l’enfermement et la difficulté à entrer en contact avec les autres et le monde. La peur génère angoisse et repli sur soi.
Le petit personnage lunaire se débat avec ses peurs. Celle de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur, de perdre ceux qu’elle aime.
Elle cherche dans ses souvenirs, dans son imaginaire, des espaces dans lesquels elle peut se réfugier un moment pour trouver des forces.
Elle prend conscience de ce décalage qui la laisse dans un espace entre l’intérieur et l’extérieur. Un espace de sécurité face au monde ?
C’est la rencontre avec le public, le fait de sortir de ses 81 cm, qui lui permet d’affirmer sa différence et d’accepter l’échange avec l’extérieur.

La vie est une maladie mortelle

Un défilé d’estropiés du corps et de la vie dans un hôpital imaginaire. Avec beaucoup d’humour et de dérision, cette création collective dévoile ce qui menace d’être la devise des hôpitaux en Belgique : « patient pour l’horaire,
client pour l’honoraire ».

École comme champ de bataille

Depuis que Lilo est arrivée dans sa nouvelle école, chaque matin à la récré, c’est la guerre. Les préaux et les couloirs deviennent de véritables champs de bataille qu’on traverse la boule au ventre, tête baissée. Très vite, elle a compris qu’elle était devenue le mouton noir de la classe ; la victime dont le sacrifice sanglant allait permettre de souder le clan des filles. Car en temps de guerre, tous les coups sont permis. Et les mots aussi ont le pouvoir de détruire.

A travers la création théâtrale collective, ces enfants de 9 à 12 ans ont décidé de créer leur propre histoire pour parler du harcèlement scolaire et de la violence quotidienne. La scène devient alors le champ d’une autre bataille où ces acteurs en herbe déclarent leurs désirs, leurs peurs, leurs rêves et leur colère.

Teoutekitekwa

Le siècle de la communication ! GSM, Internet, Facebook, Twitter, téléréalité, réseaux sociaux,…

Sommes-nous passés de la civilisation de l’image à celle de l’écran, de la civilisation du dialogue à celle de la communication ? Aujourd’hui, lance-t-on un message sur la toile comme on jetait une bouteille à la mer, autrefois ? Mais qu’on le veuille ou non, face à l’écran, la solitude est insondable. L’individualisme s’impose. L’échange, jusqu’à ce qu’il a parfois de plus intime, relève de la banalité, de la superficialité et d’un conservatisme sous le couvert de la modernité technologique.

« J’ai oublié mon G ! Je me sens toute nue… »,
« Y a pas de réseau, c’est le désert ici ! »,
« Je veux exister, je veux être unique »,
« Si t’es débranché, t’es mort »,
« Sur Facebook, on ne meurt jamais »,
« Tout savoir sur tout le monde »,
« Qu’est-ce qu’on gagne ? »

Sous les dehors innocents de la farce, un regard féroce sur ce qu’on appelle les nouvelles technologies, leur invasion dans l’ensemble de la société et l’intimité de l’individu, leurs excès jusqu’à l’absurdité, et l’effroi d’un avenir que même Orwell n’aurait pas imaginé.

N'être fille

Il était une fois, dans une contrée entre ici et ailleurs, dans une époque entre hier et aujourd’hui, une fille qui naquit et poussa son premier cri. Mais à cet instant précis, cet être innocent ne se doutait pas encore que sa vie ne serait pas un conte de fée. Car naître fille implique de surmonter beaucoup d’obstacles et cela commence même avant la naissance. Et même si elle parvient à éviter le pire, elle découvrira tôt ou tard qu’il n’y a pas que les bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau.

A travers cette fable en trois tableaux, les Chanceuses de Solidarité Femmes retracent trois rencontres de la vie d’une femme qui lui rappelleront à chaque instant qu’elle porte le poids du monde.

Mais alors qui la porte, elle ?

La révolution des petites culottes

Aujourd’hui encore, le plaisir féminin reste parfois inavouable et déconsidéré. À travers trois situations fortes et décalées, ces croqueuses de pommes tentent de comprendre d’où vient l’emprise ancestrale de l’homme sur le corps de la femme et comment s’en libérer. La révolution commence aussi dans nos petites culottes, qui sait ?

Mère : Il ne faut plus jamais mettre ta main dans ta culotte ! Jamais ! C’est interdit !
Fille : Pourquoi maman ?
Grand-mère : C’est un péché ! C’est ouvrir la porte de l’enfer.
Mère : Des choses horribles vont arriver !
Fille : Qu’est ce qu’il va se passer ?
Père : Tu deviendras laide, tu te couvriras de poils, tu enfanteras des monstres aux pieds fourchus !
Grand-mère : Tu deviendras chauve, comme ton père.
Mère : Il y aura des catastrophes partout dans le monde : inondations, tremblements de terre, incendies, attentats, épidémies, famines, meurtres, accidents de voitures, ouragans, crash aériens, guerres civiles, bombes nucléaires,… et j’en passe ! A chaque fois que tu mets ta main dans ta culotte, il y a une petite fille qui meurt dans le monde !
Fille : Waouh ! Génial ! Tout ce pouvoir dans notre petite culotte, je n’aurais jamais cru !

Rien à faire, rien à perdre

Le projet du spectacle « Rien à faire, Rien à perdre », s’est construit sur base des témoignages de jeunes dits « radicalisés » en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les contenus ont été travaillés pour tenter de comprendre quelles places ont occupé les adultes (parents, professeurs, éducateurs, animateurs, professionnels de l’enfance et de la jeunesse, policiers, juges et magistrats, …) dans l’histoire de ces enfants avant, pendant et après leur « radicalisation » supposée ou avérée. Chaque représentation est suivie d’un débat entre la salle et les acteurs du spectacle (dont le Délégué général lui-même et ses collaborateurs) et/ou les acteurs majeurs de notre société dans tous les secteurs (enseignement, éducation, famille, justice, police, enfance, jeunesse, Aide à la jeunesse, cohésion sociale, santé…)

« Rien à faire, rien à perdre » est également un projet multimédia qui vise à travailler le concept dit de « radicalisme violent » avec des publics divers (jeunes et adultes) sur base de récits de vie de jeunes filles et garçons directement concernés par la question. Sur une idée originale d’Isabelle Seret, ce projet, financé par la Commune de Schaerbeek et la Fondation Roi Baudouin, a produit plusieurs supports pédagogiques hébergés et disponibles gratuitement sur le site internet du Délégué général aux droits de l’enfant qui soutient l’initiative depuis ses débuts (www.dgde.cfwb.be).

En partant de l’hypothèse selon laquelle « l’individu est le produit d’une histoire dont il cherche à devenir le sujet » explorée en sociologie clinique et par le biais d’un dispositif en récit de vie, ces jeunes ont mis en mots leurs parcours identitaires avant de les illustrer en images. Sur la base de cette matière vivante, nous avons conçu un support pédagogique composé d’une capsule vidéo réalisée par chacun des jeunes concernés, de son récit de vie retranscrit et de fiches de soutien à l’utilisation des différents outils proposés, afin de permettre d’élaborer une réflexion distanciée sur la thématique, accessible au public le plus large.

Ces supports vidéos sont utilisés dans la mise en scène du spectacle « Rien à faire, rien à perdre ». C’est également l’occasion de lancer, au théâtre, les manifestations qui marquent le vingt-cinquième anniversaire de l’institution du Délégué général en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Oh ! Les pauvres

Le spectacle
L’argent peut rendre la vie pénible quand il vient à manquer ! La précarité engendre-t-elle une autre sorte de pauvreté, intellectuelle ou affective, qui elle, ne se comble pas avec des billets… Ce spectacle illustre des situations de dénuement au travers de saynètes décalées et insolites.

Le projet
Ce spectacle est une création provenant d’un collectif de trois femmes de la région du Centre. Elles ont déjà participé au projet « la vie de chapeau » qui les a menées jusqu’au festival de San Casciano en Italie et au festival Warocqué à Mariemont.

Un coût d'bonheur

Le spectacle
Sur une place publique, une touriste brusselaire cherche Robert la Frite. Elle est alors interpellée par une voix… La Voix Capitale… qui lui propose de rendre les passants heureux. Entre ensuite Jocelyne, madame de la précarité dont les oreilles bourdonnent. Elle découvre une drôle de cabine, qui est apparue là au milieu de sa place publique, qu’elle aime tant. Les questions se succèdent : Quel est son prix ? Est-il trop cher ? Est-il raisonnable ? Combien est-on prêt à payer pour celle-ci ? Certains y voient ce que pourrait leur apporter le bonheur, une autre n’y voit rien, et une dernière n’y trouve aucun intérêt. C’est la critique du bonheur qui s’achète. Y aura-t-il une seule issue ?

Le projet
Ce spectacle est une fresque critique et décalée de plusieurs questionnements issus du travail d’un d’atelier de création collective en collaboration avec Nemesis asbl de Charleroi et la Compagnie du Campus.

SDF

Le spectacle
Que dire des SDF ! ? Qu’ils trainent dans les rues, sur les places, devant les magasins ? Qu’ils nous harcèlent de leur « Une petite pièce s’il vous plaît » ? Qu’ils sont assis par terre à ne rien faire ? Finalement, qu’ils ou elles, ont perdu leur dignité ! Si pour une fois, nous leur laissions la parole ? Pas si simple ! Le temps d’un spectacle tentons de leur donner droit au chapitre, pour que ces personnes de la rue ne nous soient plus inconnues.

Le projet
Ce groupe est issu d’une collaboration entre la Compagnie du campus et l’asbl Némésis. Au travers d’improvisations, leur préoccupation s’est finalement arrêtée sur la question de la solidarité sociale des plus démunis, ceux de la rue, ceux qu’on dit exilés de notre société.

Premier choix

Le projet initial
En 2013, dans le cadre du festival « Charleroi mon village », la compagnie du Campus a collaboré avec les Equipes Populaires de Charleroi et crée un corto intitulé « Soupe populaire ». Le partenariat s’est révélé positif et a donné envie au PAC de Charleroi et aux Equipes Populaires d’aller plus loin. Cela a donné lieu à la création d’un nouveau projet théâtral de type long avec l’animatrice Linda Vaccarello. A partir de travaux d’improvisation en lien avec les vécus quotidiens dans le monde du travail, une question a été soulevée : « que l’on ne considère plus un chômeur comme un numéro ou pire, comme « un morceau de viande ». La pièce a été couronnée par un prix décerné dans le cadre des « Mérites associatifs » à la « Maison pour associations » de Charleroi.

Le projet de théâtre filmé
La collaboration du PAC de Charleroi et de la Compagnie du Campus s’est poursuivie en 2015 et 2016 avec un projet de court métrage. L’idée a été de travailler avec des jeunes réalisateurs et de réadapter une version filmée du spectacle afin que celui-ci soit vu par un maximum de gens sur les réseaux sociaux et autres médias.
Le projet s’est alors orienté, pour les participants du collectif théâtral ayant créé le spectacle, vers un atelier d’écriture qui a pris en charge le scénario. Avec le concours de l’animatrice, les comédiens du spectacle ont travaillé à l’adaptation écrite scénarisée de leur création théâtrale. Ils jouent leur propre rôle dans le film. Le film a été au Palace de La Louvière, au Quai 10 à Charleroi…et dans une série de soirée en association avec le film « Merci Patron » réalisé par François Ruffin.