Le siècle de la communication ! GSM, Internet, Facebook, Twitter, téléréalité, réseaux sociaux,…
Sommes-nous passés de la civilisation de l’image à celle de l’écran, de la civilisation du dialogue à celle de la communication ? Aujourd’hui, lance-t-on un message sur la toile comme on jetait une bouteille à la mer, autrefois ? Mais qu’on le veuille ou non, face à l’écran, la solitude est insondable. L’individualisme s’impose. L’échange, jusqu’à ce qu’il a parfois de plus intime, relève de la banalité, de la superficialité et d’un conservatisme sous le couvert de la modernité technologique.
« J’ai oublié mon G ! Je me sens toute nue… »,
« Y a pas de réseau, c’est le désert ici ! »,
« Je veux exister, je veux être unique »,
« Si t’es débranché, t’es mort »,
« Sur Facebook, on ne meurt jamais »,
« Tout savoir sur tout le monde »,
« Qu’est-ce qu’on gagne ? »
Sous les dehors innocents de la farce, un regard féroce sur ce qu’on appelle les nouvelles technologies, leur invasion dans l’ensemble de la société et l’intimité de l’individu, leurs excès jusqu’à l’absurdité, et l’effroi d’un avenir que même Orwell n’aurait pas imaginé.
Il était une fois, dans une contrée entre ici et ailleurs, dans une époque entre hier et aujourd’hui, une fille qui naquit et poussa son premier cri. Mais à cet instant précis, cet être innocent ne se doutait pas encore que sa vie ne serait pas un conte de fée. Car naître fille implique de surmonter beaucoup d’obstacles et cela commence même avant la naissance. Et même si elle parvient à éviter le pire, elle découvrira tôt ou tard qu’il n’y a pas que les bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau.
A travers cette fable en trois tableaux, les Chanceuses de Solidarité Femmes retracent trois rencontres de la vie d’une femme qui lui rappelleront à chaque instant qu’elle porte le poids du monde.
Mais alors qui la porte, elle ?
Aujourd’hui encore, le plaisir féminin reste parfois inavouable et déconsidéré. À travers trois situations fortes et décalées, ces croqueuses de pommes tentent de comprendre d’où vient l’emprise ancestrale de l’homme sur le corps de la femme et comment s’en libérer. La révolution commence aussi dans nos petites culottes, qui sait ?
Mère : Il ne faut plus jamais mettre ta main dans ta culotte ! Jamais ! C’est interdit !
Fille : Pourquoi maman ?
Grand-mère : C’est un péché ! C’est ouvrir la porte de l’enfer.
Mère : Des choses horribles vont arriver !
Fille : Qu’est ce qu’il va se passer ?
Père : Tu deviendras laide, tu te couvriras de poils, tu enfanteras des monstres aux pieds fourchus !
Grand-mère : Tu deviendras chauve, comme ton père.
Mère : Il y aura des catastrophes partout dans le monde : inondations, tremblements de terre, incendies, attentats, épidémies, famines, meurtres, accidents de voitures, ouragans, crash aériens, guerres civiles, bombes nucléaires,… et j’en passe ! A chaque fois que tu mets ta main dans ta culotte, il y a une petite fille qui meurt dans le monde !
Fille : Waouh ! Génial ! Tout ce pouvoir dans notre petite culotte, je n’aurais jamais cru !
Deux comédiens, quatre tableaux, de séquences en séquences, ils nous emmènent dans un parcours de vie, le nôtre, le leur,… Une vie parfois semée d’embûches.
Chacun des tableaux aborde différentes situations vécues par une personne sans emploi, avec ses préoccupations, ses difficultés à surmonter son quotidien, ses doutes, ses questionnements, mais aussi avec ses rêves à construire pour demain.
Le fond et la trame, à travers l’écriture et la mise en scène, font en sorte d’impliquer le spectateur, de faire réagir le public et de l’inciter à participer et à intervenir.
Le spectacle permet au public d’intervenir pendant ou après chaque scène afin, soit de prendre la place de l’un ou l’autre personnage soit de questionner les personnages, continuer l’histoire, trouver une autre issue, une réplique, …
Le spectacle et l’échange avec le public questionnent sur le monde du travail, les craintes, ses comportements, sur comment surmonter des obstacles et les vaincre, s’interroger sur son projet professionnel.
Les interventions avec le public permettent aux spectateurs de se questionner sur le statut du demandeur d’emploi, de s’imaginer un projet de vie, du chemin à parcourir pour construire un rêve, y croire, de se questionner sur un entretien d’embauche, faire une formation, pour quoi faire ? Trouver un travail, comment, pourquoi ? S’interroger sur la réalité du marché, oser franchir le pas, la porte…
Possibilité de 3 ateliers avec les spectateurs après la représentation (écriture, théâtre, jeux de rôles, à la demande, …)
Gaspard a vécu galère sur galère, trouver un logement avec ses enfants n’a pas été facile, Edith possède une maison ouverte à tous, elle héberge ceux qui sont dans le besoin, Madame Marjolaine est assistante sociale et comme elle dit “elle fait ce qu’elle peut”, Monsieur Armand dirige sa “Résidence des Capucines”, les résidents ont l’air d’y être heureux, Monsieur Dodo la Clé est un propriétaire véreux, il ne veut surtout pas d’ennuis avec ses
locataires,…
Des histoires de gens comme tout le monde, avec des vies difficiles, des coup de gueules, des inquiétudes pour demain, se loger …. c’est un véritable défi !
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Nous avons récolté durant des mois des témoignages, des paroles citoyennes auprès de locataires, de groupes d’expressions, de services impliqués dans la problématique du logement, en prenant soin d’interroger des personnes de tous âges, de divers milieux (maison d’accueil, médiation de quartier, groupes de paroles, enfants, adolescents, adultes, personnes âgées,…)
Ces témoignages ont donné lieu à une édition de textes, à un spectacle et une exposition sur le logement.
Avec ce projet, Éric, avec la complicité de son ami et metteur en scène Yvon François de la compagnie Alvéole Théâtre, souhaite informer sur les dangers de l’alcool mais aussi délivrer un message rempli d’espoir : “C’est un sujet qui m’a beaucoup touché, forcément ce dont je vais parler est lourd et grave mais j’ai voulu aussi mettre de moi dans cette pièce. Les gens qui me connaissent savent que j’adore rire et faire le fou, “Eau de Vie” combine donc ces deux aspects et j’aimerais que le public soit traversé par plein d’émotions différentes“.