Le projet du spectacle « Rien à faire, Rien à perdre », s’est construit sur base des témoignages de jeunes dits « radicalisés » en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les contenus ont été travaillés pour tenter de comprendre quelles places ont occupé les adultes (parents, professeurs, éducateurs, animateurs, professionnels de l’enfance et de la jeunesse, policiers, juges et magistrats, …) dans l’histoire de ces enfants avant, pendant et après leur « radicalisation » supposée ou avérée. Chaque représentation est suivie d’un débat entre la salle et les acteurs du spectacle (dont le Délégué général lui-même et ses collaborateurs) et/ou les acteurs majeurs de notre société dans tous les secteurs (enseignement, éducation, famille, justice, police, enfance, jeunesse, Aide à la jeunesse, cohésion sociale, santé…)
« Rien à faire, rien à perdre » est également un projet multimédia qui vise à travailler le concept dit de « radicalisme violent » avec des publics divers (jeunes et adultes) sur base de récits de vie de jeunes filles et garçons directement concernés par la question. Sur une idée originale d’Isabelle Seret, ce projet, financé par la Commune de Schaerbeek et la Fondation Roi Baudouin, a produit plusieurs supports pédagogiques hébergés et disponibles gratuitement sur le site internet du Délégué général aux droits de l’enfant qui soutient l’initiative depuis ses débuts (www.dgde.cfwb.be).
En partant de l’hypothèse selon laquelle « l’individu est le produit d’une histoire dont il cherche à devenir le sujet » explorée en sociologie clinique et par le biais d’un dispositif en récit de vie, ces jeunes ont mis en mots leurs parcours identitaires avant de les illustrer en images. Sur la base de cette matière vivante, nous avons conçu un support pédagogique composé d’une capsule vidéo réalisée par chacun des jeunes concernés, de son récit de vie retranscrit et de fiches de soutien à l’utilisation des différents outils proposés, afin de permettre d’élaborer une réflexion distanciée sur la thématique, accessible au public le plus large.
Ces supports vidéos sont utilisés dans la mise en scène du spectacle « Rien à faire, rien à perdre ». C’est également l’occasion de lancer, au théâtre, les manifestations qui marquent le vingt-cinquième anniversaire de l’institution du Délégué général en Fédération Wallonie-Bruxelles.